Architecture un lieu

Jung : le Made in Germany à Paris

Par Nat Lecuppre, le 21 juin 2023.
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Jung est un leader de l’éclairage, des ouvrants, de la climatisation, de la sécurité, des interphones et du multimédia. La marque vient d’inaugurer son showroom rue du Chemin Vert dans le XIe arrondissement de Paris.

Jung est réputé pour concevoir des produits au design intemporel et à la pointe des dernières technologies. Son made in Germany allie l’esthétique et la technologie intelligente du Smart Home et Smart Building.

Les lieux

Le showroom est constitué d’un espace convivial et design, où les professionnels peuvent découvrir les produits phares de la maison. Toute la gamme des produits présentés répond aux attentes des projets les plus qualitatifs pour le résidentiel, l’hôtellerie, le retail et le tertiaire. La couleur dynamise les espaces, on y découvre même la palette « les Couleurs® de Le Corbusier ». Partenaire de la Polychromie Architecturale, Jung présente tous les interrupteurs LS990 dans les 63 couleurs disponibles. Le côté mat est obtenu par un procédé de peinture à la main spécifique à la marque. Un pan de mur présente les solutions pour l’hôtellerie et l’on peut y découvrir par exemple le LS TOUCHE, un écran tactile numérique à 12 commandes, de la taille d’un interrupteur ! Les lieux sont mis à disposition des designers, architectes et architectes d’intérieur sur rendez-vous du lundi au vendredi.

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    Showroom Jung

    113, rue du Chemin Vert
    75011 Paris
    www.jung-france.fr
    Pour prendre RDV
    Tél. : +33 (0)7 50 75 05 01

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 53
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    Urbanisme

    Repenser l’habitat dans les centres-bourgs

    Par Sipane Hoh, le 6 décembre 2023
    La réhabilitation de l’immeuble Thérias à La Monnerie-Le-Montel par l’Atelier du Rouget Simon Teyssou & associés constitue non seulement une reconversion réussie mais pose la délicate question de reconsidération de l’habitat dans les centres-bourgs. Située dans le département du Puy-de-Dôme, aux confins de la Loire et de l’Allier, la commune de La Monnerie-le-Montel appartient à la communauté de communes de la Montagne Thiernoise et au parc naturel régional Livradois-Forez. Situé à proximité immédiate de l’autoroute A 89, le centre-bourg est à quarante minutes de Clermont-Ferrand et à dix minutes de Thiers. L’immeuble Thérias, disposant d’une double orientation, est composé de deux étages surmontés de combles. La réflexion de la commune de La Monnerie-le-Montel débute avec le programme Habiter autrement les centres-bourgs porté par le parc naturel régional Livradois-Forez et le conseil général du Puy-de-Dôme entre 2011 et 2013. Le projet architectural, porté par l’Atelier du Rouget Simon Teyssou & associés, consiste à agrandir la surface commerciale du rez-de-chaussée de l’immeuble Thérias afin d’accueillir une nouvelle épicerie et l’historique boulangerie. Pour cela, les architectes ont supprimé la circulation verticale originelle et ont décidé de démolir pour reconstruire l’extension en rez-de-chaussée prolongeant les activités commerciales au nord-ouest entre l’édifice et la paroi rocheuse. Des transformations qui ont nécessité la création de six nouveaux logements côté rue de la Mairie. Les habitations composées de trois logements accessibles aux personnes à mobilité réduite et trois en duplex, se trouvent ainsi dans une extension sur deux niveaux qui est adossée à l’édifice le long de la façade nord-ouest donnant sur une cour. À noter que les trois logements qui occupent le 2e étage et les combles sont desservis par des passerelles individuelles qui enjambent la cour depuis la rue de la Mairie. Un trait d’union entre ancien et nouveau Le projet assume la distinction entre l’existant et le neuf. Ainsi, la nouvelle extension qui s’est greffée à l’immeuble patrimonial possède ses propres caractéristiques. Pour parfaire le contraste entre les deux parties de l’édifice, les menuiseries en bois existantes de la façade sud-est ont été conservées, restaurées et doublées par des fenêtres intérieures pour des raisons acoustiques et thermiques. Les architectes, qui tenaient à cœur le réemploi et la provenance des matériaux des ressources locales, ont opté pour la réalisation des murs des extensions, de la totalité des nouveaux planchers, des menuiseries extérieures et intérieures pour le bois, un matériau fourni par les scieries de la vallée de la Dore ou du Forez. De même, une chaudière collective à granulés de bois a été prévue pour chauffer l’ensemble du programme. Rappelons que les isolants mis en œuvre sont biosourcés, quant au béton utilisé pour la réalisation des ouvrages enterrés et adossés à la pente, il est composé de granulats provenant de carrières locales. Soulignons également que le réemploi est au cœur même de l’opération, les architectes ont réutilisé certaines portes de communication existantes. Un doux dialogue entre ancien et nouveau s’est opéré, ouvrant une nouvelle page à un projet en léthargie. La réhabilitation de l’immeuble Thérias constitue, à
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    Architecture un lieu

    Biome : un vaisseau amiral à Paris

    Par Nat Lecuppre, le 24 mai 2024
    Société Foncière Lyonnaise, la plus ancienne foncière française, leader de l’immobilier tertiaire parisien, est à l’origine du projet architectural d’envergure de l’immeuble de bureaux Biome. Pour cette réalisation de réhabilitation et d’extension, elle a fait appel à l’agence Jouin Manku et à l’agence YMA. L’architecte canadien Sanjit Manku, le designer Patrick Jouin et l’architecte Yrieix Martineau signent cet immeuble qui répond à toutes les attentes du monde du travail d’aujourd’hui. Le site est adapté aux nouveaux modes de travail. Tel un hub, il favorise les interactions sociales, l’intelligence collective et la proximité avec l’environnement avoisinant. Le site est au cœur du 15e arrondissement, dans un quartier animé et mixte (logements, commerces, services). Il est situé au 112-114, avenue Émile-Zola. Histoire d’un patrimoine. À l’origine, Biome est un immeuble des années 1960, des architectes Pottier et Lopez. Ancienne usine à la structure béton et métal reposant sur des poteaux-poutres, le site devient en 1966 le premier centre de congrès de Paris. Puis il accueille le siège de SMA (mutuelle des ouvriers du bâtiment). En 2017, SFL rachète le site et a pour ambition de le rénover, de créer plus de 24 000 m2 tout en conservant 80 % des planchers initiaux. Une architecture singulière. Le vaisseau amiral devient vite un repère dans la ville avec son extension sous forme de proue. L’exosquelette en béton incliné sur huit niveaux est une véritable prouesse architecturale. Beaucoup d’innovations techniques ont permis cette architecture. Le nouveau pavillon est relié à l’existant par cinq passerelles. Il semble se détacher tout en étant en parfaite continuité du site. Un poumon vert. Un parc de 1 300 m2 distribue l’ensemble du site. Il relie le hall d’accueil, le club, les bureaux, les niveaux inférieurs avec sa pente végétalisée. Il est l’œuvre du paysagiste Thierry Lavergne. Le parc se marie avec les jardins avoisinants et profite à tout l’écosystème du quartier. La nature est au cœur du concept architectural. À chaque étage, on trouve des terrasses plantées. L’objectif était de procurer un poumon vert au site. Les collaborateurs travaillent dans la nature. Mot d’ordre : rassembler. Une place centrale est créée. Elle anime les lieux tout au long de la journée. Elle dispose d’un restaurant, un club, un espace de coworking, un auditorium, une salle de fitness, entre autres. Un lieu post-covid. Le projet prend en compte tous les changements suite à la pandémie. Les espaces de travail sont adaptés aux nouveaux modes et attentes dans le monde du travail. Ils sont fluides et modulables. Tout favorise la créativité et les échanges. Les bureaux sont mis en premier jour (à 93 %) et bénéficient de terrasses végétalisées. Des rooftops prolongent ces espaces. Les surfaces extérieures sont des prolongements naturels des espaces de travail. Ils sont équipés en wifi, en connectique et en mobilier pour y travailler. Les R+9 et R+10, ouverts en duplex avec mezzanine, offrent une vue panoramique sur Paris et la Tour Eiffel L’architecture contemporaine de l’immeuble lui confère une note avant-gardiste. Tout en transparence, on voit à travers le bâtiment jusqu’au jardin central. Le bâtiment s’intègre dans le paysage environnant du 15e arrondissement. Un renouvellement urbain. Avec ce projet, un écosystème vivant tel un biome est
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    Architecture, l'esprit du lieu

    Salomon à Paris sur la plus belle avenue du monde

    Par Nat Lecuppre, le 17 février 2025
    La marque de montagne annecienne Salomon, fondée en 1947 et propriété d’Amer Sport, a fait appel à l’agence retail3D pour son nouveau flagship parisien. Pour sa quatrième adresse parisienne, Salomon a rejoint les autres marques de sport (JD Sports, Citadium, Nike, Adidas, On, Lululemon, Lacoste) sur la plus belle avenue du monde. Elle s’est magistralement installée dans les starting-blocks avant les JO, au 42, avenue des Champs-Élysées, en lieu et place de l’ancien showroom Citroën. Demandes initiales de Salomon. Dans ce magasin flagship, la marque désirait donner l’opportunité aux clients de vivre l’expérience complète de Salomon. Il s’agissait donc de proposer un lieu qui exprime toutes les innovations de Salomon et incarne son positionnement de marque la plus authentique, premium et innovante au monde, avec des produits très techniques pour une pratique en montagne, mais aussi des produits très tendances & mode. Le challenge était défini. L’agence de retail design a donc imaginé un lieu qui allait devenir incontournable dans la capitale. Une architecture d’exception. L’adresse à l’architecture singulière a conservé sa haute façade à facettes. Les architectes ont pu tirer profit de cette forme atypique pour souligner l’identité de Salomon. L’agence retail3D s’en est servie pour réinterpréter la montagne grandeur nature : on y retrouve son relief accidenté et ses cîmes enneigées. Sa surface vibre tout au long de la journée, selon la lumière du jour. Cela est rendu possible par des jeux d’éclairage sur toute la façade, ainsi que des jeux de stickage parfois opaques, parfois transparents exprimant les reflets de la montagne pour lui donner vie. Le concept de retail3D. Le flagship s’étend sur deux niveaux (rez-de-chaussée et sous-sol), soit une surface de vente de 300 m2. L’ambiance créée est contemporaine et immaculée au service d’une parfaite mise en situation des produits de la marque. Les matériaux retenus renforcent le côté nature, montagne, mais aussi l’urbanité. Les murs sont crépis, rappelant les effets rugueux de la montagne, et le sol est en résine, reprenant les codes sportifs. Les finitions glossy et miroir se conjuguent avec l’inox brossé qui souligne le côté urbain, techno et innovant. Bancs en bois et blocs de pierre nous immergent dans la nature. Un travail est fait sur la lumière. L’éclairage accentue la luminosité des espaces et met en valeur les produits. retail3D a tiré parti de la configuration. La hauteur sous plafond permet de bénéficier d’une vitrine sur deux niveaux. En entrant, l’attention des clients est attirée par un lustre immense, qui monte dans la trémie. La grande spirale lumineuse surplombe l’escalier qui mène au sous-sol. Elle fait écho aux displays centraux. Les lieux sont dynamiques. Un écran immersif de 7 mètres de haut met en scène la marque et ses origines dans les Alpes françaises, ainsi que son nouvel environnement urbain. À gauche de l’écran, se déroule le storytelling de la marque et la valorisation des pièces iconiques. Un mural est dédié à la sustainability et fait découvrir le principe de recyclage des produits Salomon. Côté RSE, un maximum des éléments existants a été conservé. Les architectes ont travaillé avec les contraintes du bâtiment. Au rez-de-chaussée,

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