Architecture remarquable

L’appartement Magellan, style, sensibilité et plus si affinités

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Par Sipane Hoh, le 3 juin 2024.
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© Francis Amiand

À Paris, dans le quartier des Champs-Élysées, non loin de la fameuse avenue Montaigne et de plusieurs musées singuliers, l’architecte d’intérieur Fabrice Juan a réaménagé un appartement qui occupe un étage entier d’un immeuble en pierre de taille. Les différentes pièces mettent en évidence des matières nobles ainsi qu’un univers qui respire l’élégance.

C’est un projet remarquable que Fabrice Juan a réalisé dans la capitale française. Un appartement d’une superficie de 280 m² entièrement repensé offrant aux propriétaires un lieu de vie à la fois fonctionnel et esthétique. « C’était un appartement qui était occupé par des bureaux.

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    Fabrice Juan

    350, rue Saint-Honoré

    75001 Paris

    Tél : +33 (0)1 42 33 02 28

    www.fabricejuan.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 55
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    Laune Architecture Un dialogue constant

    Par Sipane Hoh, le 14 octobre 2024
    Après avoir forgé leur expérience chez l’architecte d’intérieur et designer François Champsaur, Laure Grabulos et Pauline Marcyniuk ont créé en novembre 2019 Laune Architecture. Depuis, l’agence signe des projets variés et se démarque par son dialogue constant avec tous ses commanditaires. L’hôtellerie de luxe et les projets haut de gamme détenaient, dès le début de leur parcours, une part importante des conceptions de Laune Architecture. Aujourd’hui, une belle variété de réalisations comme les rénovations hôtelières, les projets résidentiels et commerciaux porte leur signature. Le duo, qui travaille ensemble aussi bien les projets d’appartements que les projets hôteliers, privilégie les matériaux nobles, les matières naturelles ainsi que les teintes sobres. Laure Grabulos et Pauline Marcyniuk aiment bien agrémenter leurs divers projets d’œuvres d’art ainsi, chacune de leurs réalisations devient unique, singulière et très caractéristique. Conscientes de l’importance de l’entente entre les diverses personnes concernées, les architectes d’intérieur soulignent que l’étude de projet se fait dans un dialogue constant avec leur clientèle et mène à des dessins préparatoires qu’elles réalisent à la main. Des figures qui prennent corps et s’accomplissent avec la plus grande attention. Laune Architecture vient de terminer la réalisation de plusieurs projets dont quelques intérieurs d’appartements, une boutique parisienne de souliers haut de gamme, ainsi qu’un hôtel. OKKO Rosa Parks. OKKO Hotels est un groupe familial français indépendant qui compte quatorze hôtels ouverts et deux cent cinquante collaborateurs. L’architecture des lieux a été réalisée par l’agence d’architecture TVK. Ainsi, Laune Architecture a été mandatée pour la conception intérieure de l’OKKO Rosa Parks, premier établissement OKKO d’envergure à Paris respectueux de son environnement. L’ensemble, situé dans le XIXe arrondissement parisien, au cœur de l’îlot fertile, a été mené avec dextérité et comprend un programme conséquent réparti sur six étages. Outre les cent vingt-neuf chambres, le visiteur peut découvrir un Club de près de 300 m² intégrant un restaurant Noccio avec une terrasse attenante et trois salles de séminaires. Laure Grabulos et Pauline Marcyniuk soulignent qu’elles étaient, dès le départ, séduites par l’emplacement du projet. En effet, l’hôtel se trouvant dans un écoquartier, l’intérieur devait, selon les femmes de l’art, suivre les mêmes enjeux écologiques qu’alentour, d’où le choix de matières naturelles dont le bois. Dès l’entrée, le visiteur découvre une fresque de l’artiste Adriana Jaros, représentée par Amélie Maison d’Art, une œuvre qui donne le ton et habille le mur du hall d’accueil. S’ensuit l’atmosphère élégante du lobby où se trouvent avec subtilité un desk en chêne et une lampe à poser en chrome. Deux petits salons d’accueil délimitent l’espace. Et pour se sentir comme chez soi, une bibliothèque en chêne réalisée sur mesure agrémente le lieu. Le plafond terracotta du Club prolonge celui du lobby et octroie de la profondeur à ce lieu unique où trône un bar en chêne accompagné de tabourets en chêne (Bassam Fellows). Un ciel de bar en inox crée le contraste et complète l’ensemble. Le Restaurant Noccio, inspiré des cafés milanais, se caractérise par son ambiance conviviale avec des banquettes sur mesure qui cadrent l’espace. Les tables en bois (Pedrali) et en
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    Architecture un lieu

    Un espace de travail hybride nouvelle génération

    Par Nat Lecuppre, le 29 mai 2024
    Le travail hybride a pris une place prépondérante dans notre vie. Mais on commence à arriver à ses limites. Steelcase, leader de l’espace de travail, a analysé et mené une réflexion pour proposer au sein de ses propres locaux l’espace hybride nouvelle génération. Analyse du travail hybride. Le travail hybride qui allie travail au bureau et à distance, présentiel et télétravail, a remis en question l’organisation des entreprises et les modes de fonctionnement de collaboration. Au bureau, les modes de travail sont multiples (flex office, coworking, smart office…). Les collaborateurs ont pris l’habitude de ne plus avoir de place attitrée ni d’horaires fixes. Des sondages révèlent que le télétravail est plus productif. Les salariés travailleraient un peu plus que dans un bureau physique. Mais les frontières entre vie privée et vie professionnelle se réduiraient. Le risque du télétravail est de voir mal circuler l’information. Le fait qu’elle soit mal diffusée, cela implique un risque de décisions malencontreuses, une perte de temps et des incompréhensions. Ce point est crucial dans la vie de l’entreprise. Il est indispensable de partager et d’accéder à toutes les informations. L’information passe par l’interaction et par des traces écrites pour une meilleure diffusion et une bonne compréhension. Le télétravail comporte un risque d’isolement. La proximité est un critère qu’il faut développer. Les équipes doivent communiquer, échanger pour préserver et même resserrer les liens. La problématique est de trouver le bon équilibre entre le physique et le virtuel. Fort de ce constat, Steelcase a revu la configuration de ses bureaux à Munich. Ce hub européen, appelé le LINC (Learning + Innovation Center), a vu comme toutes les entreprises son taux d’occupation diminuer. Pour cela, un projet dénommé Leading with the LINC est mis en place avec des designers, chercheurs, spécialistes produits et responsables RH. L’objectif étant de regrouper les collaborateurs non plus sur trois bâtiments contigus mais sur deux. Les trois fondements sont la densité d’occupation des lieux, la proximité et le sentiment d’appartenance.   Un nouveau LINC. Imaginé comme un projet d’urbanisme, le site est constitué de quartiers interconnectés. Chacun peut travailler comme il le souhaite toute la journée, d’un mode à l’autre. On y trouve ce que l’on souhaite à tel ou tel espace (équipements, outils, collègues…). Pour une meilleure adaptation des espaces aux attentes de chacun, il fallait répondre aux besoins collectifs et individuels, proposer des espaces ouverts et fermés, des espaces flexibles et encourager le travail sur place ou à distance. Les designers se sont basés sur l’encouragement de l’apprentissage et l’innovation, le développement du sentiment communautaire et le fait de vivre une expérience intuitive du travail hybride. Des espaces sont pensés pour favoriser l’apprentissage. Chacun doit pouvoir apprendre les uns des autres. Les espaces partagés offrent la possibilité de travailler partout dans le bâtiment selon ses besoins et ses activités. On trouve des zones de concentration ou de repos avec des espaces individuels, des lieux de coopération et de socialisation mais aussi des endroits d’apprentissage formel et informel. Les espaces comme les enclaves individuelles pour passer un appel vidéo, les lieux hyper collaboratifs sont plus fréquentés. Les espaces de transition et les
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    Parcours

    Philippe Madec, (a)ménageur de territoires

    Par Lionel Blaisse, le 24 novembre 2023
    Depuis des décennies, l’architecte et urbaniste veille à « ménager » des territoires, plutôt qu’à les aménager, à commencer par ceux de sa Bretagne natale. À ce titre, il n’a eu de cesse de faire le ménage parmi toutes ces idées reçues et diagnostics « foireux » – hérités du modernisme – qui pervertissent depuis trop longtemps notre politique, jacobine et urbano-centrée, du développement des territoires. Au sein du mouvement pour une frugalité heureuse et créative qu’il a co-initié avec l’ingénieur Alain Bornarel et l’architecte auteure Dominique Gauzin-Müller, il fait confiance en la capacité de chaque commune à valoriser ses atouts spécifiques pour faire (re)vivre durablement tous nos territoires, quelle que soit leur densité, à l’aune d’une équité citoyenne retrouvée et du respect de l’environnement. NDA. Depuis des années, vous combattez le prisme urbano-centré régissant la politique française d’aménagement du territoire, notamment au travers de la définition même de l’urbain, au détriment de tout ce qui ne le serait pas. Pouvez-vous nous préciser votre point de vue ? Philippe Madec : Tout début 2015, AMC avait publié un article qui était la transcription d’une conférence donnée pour eux « Le territoire français ne se résume pas à quatorze métropoles ». J’y remettais en cause la vision urbano-centrée de l’aménagement du territoire. Ma longue expérience d’urbaniste, d’architecte ou de « ménageur » du territoire m’avait éclairé sur la grande diversité des établissements humains. J’ai toujours aimé et cherché à travailler à toutes les échelles du territoire français. Notamment mon premier travail reconnu a été dans le bourg de Plourin-les-Morlaix – 900 habitants – pendant… quinze ans ! En fait, je sais, parce que je le pratique, que le territoire français n’est pas majoritairement urbain ! Et les statistiques de l’INSEE – totalement urbano-centrées pour le coup – étaient foireuses, à un point tel que la politique de l’État en France était faussée. Vous me direz que c’était aussi lié à l’histoire des Ponts & Chaussées dans l’aménagement du territoire ! La statistique de l’INSEE était que 77,5 % de la population française était urbaine ! Quand vous faites des statistiques, c’est la définition de ce que vous cherchez qui donne le résultat et comme la définition de l’urbain par l’INSEE à l’époque c’était « est urbain ce qui n’est pas rural et est urbain ce qui compte 2 000 habitants agglomérés sans coupure de 200 mètres », ils arrivaient à ce pourcentage aberrant. Si je ne suis pas d’accord avec les moyens des Gilets jaunes, je dois reconnaître que leur critique de l’aménagement du territoire était d’une puissance réelle et qu’ils ont contribué à changer la politique nationale en permettant de faire la bascule vers les politiques concernant les plus petites entités agglomérées, les centres bourgs et les villes moyennes, auxquelles on assiste actuellement. NDA. Dans un nouveau texte publié récemment toujours dans AMC, vous revenez sur une nouvelle définition des différents états de l’établissement humain et sa genèse… P.M. : Je rencontre grâce à Hélène Peskine – la secrétaire permanente du PUCA qui connaissait mes colères envers cette vision moderniste urbano-centrée, Aziza Akhmouch qui travaille à l’OCDE et m’explique ce que je

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