Urbanisme

Les Ateliers Gaîté, De nouveaux poumons pour Paris 14e

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Par Nat Lecuppre, le 5 juillet 2023.
Les Ateliers Gaité
DR

Avec le projet des Ateliers Gaîté, c’est tout le quartier de Montparnasse dans le 14e arrondissement de Paris, mais aussi la capitale, qui se réinvente.

Nouvelle destination urbaine

Le projet, à l’initiative de URW (Unibail-Rodamco-Westfield) avec la collaboration de la Mairie de Paris et du cabinet d’architecture MVRDV, est pensé dans une logique de « ville du quart d’heure » où de multiples fonctions sont proposées en une seule adresse (se loger, travailler, faire du shopping, se divertir et se rencontrer, entre autres).

Construit dans les années soixante- soixante-dix, avec une configuration de dalle, le centre commercial Gaîté Montparnasse était devenu désuet et inadapté à la vie citadine. Telle une verrue de la capitale, les Parisiens l’ignoraient. Il était donc plus qu’urgent de le réhabiliter et de répondre aux attentes d’aujourd’hui.

Les Ateliers Gaîté sont une destination urbaine mixte. On y trouve des logements, des bureaux, des commerces, un « food hall », un hôtel Pullman avec 957 chambres, une crèche, une bibliothèque et un centre de santé. Les lieux sont chaleureux et ouverts sur la ville. Le confort des piétons est pris en compte. L’espace public est réaménagé au niveau de la rue.

Une requalification architecturale

La réhabilitation est un exemple d’engagement durable de la ville de demain et incarne la stratégie « Better Places 2030 » d’URW.

Cette réouverture est un point d’attraction indéniable dans la ville de Paris. Les Ateliers Gaîté vont redevenir une locomotive de quartier, un projet d’envergure cher au cœur du groupe URW. Toutes ces régénérations urbaines dessinent les villes de demain en performance environnementale, mixité d’usages, qualité de vie pour les résidents et les citoyens. Des lieux qui ne sont plus seulement des points de commerce mais surtout des places à vivre ensemble et durablement.

Stratégie « Better Places 2030 »

Better Places 2030 est le cheval de bataille de URW. Cette politique a pour objectif de réduire de 50 % l’empreinte carbone d’ici 2030.

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    Les Ateliers Gaîté

    68 / 80, avenue du Maine
    75014 Paris
    www.lesateliersgaite.com

    Unibail-Rodamco-Westfield

    7, place du Chancelier Adenauer
    CS 31622
    75772 Paris Cedex 16
    Tél. : +33 (0)1 53 53 74 37
    www.urw.com

    MVRDV Paris

    49, boulevard de la Villette
    75010 Paris
    Tél. : +33 (0)1 85 73 48 24
    www.mvrdv.nl

    Wojo Montparnasse

    82, avenue du Maine
    75014 Paris
    Tél. : +33 (0)9 70 73 41 15
    www.wojo.com

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 52
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    Plus que de l’espace ! Telle est la signature de l’agence Masquespacio sollicitée par la jeune chaîne de restaurants de  souvlakis Egeo pour implanter son troisième établissement à Valencia, après Madrid. Cruel dilemme pour Christophe Penasse et Ana Milena Hernandez Palacios, les concepteurs, de devoir restreindre leur créativité dans leur propre ville, où leurs nombreuses interventions plutôt décoiffantes dans la restauration ont concouru à leur renommée internationale. En effet, leur commanditaire ne souhaitait pas ici trop s’éloigner de l’ambiance de ses deux premières adresses madrilènes. (Ac)cueillir les clients. Un immeuble Art déco parfaitement symétrique de cinq étages dans l’Eixample valencien dont l’enduit vert olive est souligné par le blanc des éléments de modénature. Porte d’entrée centrale pour accéder aux étages, encadrée de deux étroites vitrines précédant les deux baies libres latérales commandant chacune un restaurant : un scandinave à gauche, un grec à droite. Un grand linteau blanc reposant sur une corniche oblongue signale le second, dont le seuil constitue un sas bicolore en partie ouvert. Adossées aux parois immaculées, des banquettes maçonnées y tiennent lieu d’assises agrémentées de coussins tandis qu’émergent de la résine outremer du sol quatre guéridons. Un longitudinal vitrage enchâssé dans une volute de staff et une large porte géométriquement vitrée à galandage – tous deux sertis d’une menuiserie bleue – donnent à voir la salle de restaurant. Blancheur éthérée et Klein d’œil. Deux couleurs emblématiques caractérisent l’architecture vernaculaire des Cyclades. Les enduits à la chaux crépissent d’un monochrome blanc rafraichissant les maçonneries aux morphologies simples des constructions insulaires, à l’exception de l’outremer des menuiseries extérieures et des quelques toitures dérogeant à la terrasse. Le concept de Masquespacio se délecte de cette dichotomie chromatique à laquelle s’ajoute le bois brut des plateaux de tables, des tablettes murales et des archaïques tabourets. Plafonds, murs, cloisons, appliques, table d’hôtes, banquettes, dosserets et sol se fondent en une enveloppe immaculée que nuancent d’ombres portées les reliefs, les courbes et les niches. Une grande verrière rétro-éclairée plombe de lumière l’arrière salle. L’ambiance n’en est pas pour autant aseptisée grâce à toute une série de « Kleins » d’œil, certes inspirés de la culture folklorique hellénique sans sombrer dans le kitsch du pastiche. Combien de colonnes cannelées à chapiteaux surtout corinthiens estampillent les échoppes et tavernes servant des souvlakis ? De facture numérique et à chapiteau dorique, celles d’Egeo à Valencia sont fragmentées, leur chair minérale étant comme dévorée jusqu’à leur ossature lumineuse en tubes LED. Parfois, leur réduction à leur seul couronnement les mue en futiles consoles. Le bar qui articule les deux espaces de restauration semble avoir emprunté son design à une installation d’art contemporain électrisée de bleu. Plusieurs accessoires d’art de la table parsèment de la même couleur marine les pittoresques agapes. Détourner et dépayser avec malice mais sans trahir : mission accomplie.
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    Au MAD parisien, il a démontré qu’il est un designer « sérieux », entre techniques, artisanat, arts. Avec des formes vivantes, il a créé un monde onirique. Pour 2024, la sobriété, et toujours la légèreté, la légèreté. Depuis 1999, de Paris à Milan, de Hyères à Lille, on a souvent rencontré François Azambourg, ce jeune homme fougueux aux yeux pétillants. Quel plaisir de le voir expliquer, rieur, ses objets insolites, nés de ses expérimentations inattendues : un luminaire en textile tridimensionnel, la chaise Pack gonflable ; des matériaux comme des sandwiches souples, qui ont été brevetés, le nid d’abeille pour une carte blanche du VIA (Valorisation de l’innovation dans l’ameublement). Et en 2004, une « microfolie », dînette mobile, qui s’est posée à Lille « comme une fleur qui pousse entre deux pavés ». Ce designer, dans le souffle de Gaston Bachelard, n’est pas resté un créateur perché. Il a été maintes fois primé, a travaillé avec Selmer, l’Ircam, pour les éditeurs Domeau & Pères, Ligne Roset, Poltrona Frau, Domestic, la galerie Kreo, Hermès, Cappellini… Toute cette trajectoire singulière a culminé en 2023 avec l’exposition « Légèretés manifestes » qu’il a inventée avec 200 pièces aux MAD Paris 1. Quel était l’enjeu de cette exposition ? À 60 ans, j’ai voulu démontrer que pour moi le design était une affaire sérieuse. Sérieux, car j’ai d’abord fait des études en électronique, et le monde technique a de la valeur. Je suis aussi diplômé des Beaux-Arts de Caen, d’Olivier de Serres (ENSAAMA) à Paris. Sur la première table, j’ai montré les choses qui m’ont nourri. En musicien, j’ai rendu plus sobre le saxophone, je montre mes carnets de travaux, toutes sortes de matériaux. Qui expliquent mes recherches de légèreté. J’ai écrit les cartels comme des autobiographies des objets. Pour rendre la présentation vivante, accessible. Le design ne doit pas rester une affaire de gens cultivés. La légèreté est votre quête ? La légèreté par soustraction, en ménageant du vide. Pour débarrasser l’objet de sa dimension bourgeoise, de sa masse, du gras, de ses décors. En enlevant, apparait l’éclatante vérité ! La chaise Pack gonflable en matériaux légers a une enveloppe en polyester double paroi truffée de fils et de mousse polyuréthane, elle se déploie dans un mouvement léger. La chaise Very Nice est constituée de contreplaqué de bouleau habillé d’un film polyester dont on entoile avions. La chaise Bugatti en tôle, j’ai voulu l’alléger aussi, lui retirer du poids. J’aime les chaises de Jean Prouvé, mais elles sont trop lourdes. La chaise Bugatti en tôle froissée flirte avec l’art ? Là, je montre que je fabrique seul mes prototypes. Je les assemble moi-même, je les hybride avec différents matériaux, je cherche. Lors de longues expérimentations, des accidents surviennent, ils ont fait vriller ma pensée. J’ai remarqué que les loupés avaient des qualités esthétiques. Pour la chaise Bugatti (Cappellini), la tôle s’est froissée et je l’ai acceptée, en plasticien, au-delà de la technique. Avec le verre au CIAV Meisenthal (Centre international d’art verrier), j’ai posé un regard neuf sur les loupés. Quand mes pièces en verre sont texturées, c’est seulement le résultat

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