Architecture, l'esprit du lieu

Retrouver le plaisir d’achat

Par Nat Lecuppre, le 24 décembre 2024.
Image

Le secteur du retail connait une véritable révolution depuis ces dernières années. Plusieurs grands changements ont transformé nos commerces
d’aujourd’hui.

Ces changements sont les suivants : la transformation digitale avec une présence sur les réseaux sociaux, de nouveaux usages de consommation plus responsables et circulaires, un retour du lien et de la proximité, de l’accompagnement et du conseil du retailer à son client, mais aussi la métamorphose des lieux physiques en véritables lieux d’expérience de marque et de plaisir en phase avec leur environnement local. L’éco-conception est au cœur de chaque concept. Au lieu de refaire entièrement une boutique, on prône le réemploi et le retail staging pour revoir le concept sans tout refaire. La modularité des usages, des formats et du design est devenue un mot d’ordre. Les lieux sont plus lifestyle.

Compte tenu de la situation économique en France, les enseignes avec des « prix bas » prospèrent. Leur concept retail, ce sont des entrepôts impersonnels en self-service. Les consommateurs ne ressentent plus de plaisir en faisant leurs courses. Mais alors, comment le retail peut-il redevenir attractif et redonner envie aux clients de fréquenter leurs boutiques ?

MV Design est une agence de design reconnue pour son savoir-faire en retail design (70 % de son chiffre d’affaires) avec le conseil stratégique, l’architecture intérieure et le branding. Elle est dirigée par trois associés : Philippe de Mareilhac, Emma Brouder et Jean-François Trouvé. Nous avons rencontré Philippe de Mareilhac qui est en veille constante. Il est le meilleur interlocuteur que l’on puisse trouver pour nous attirer l’attention sur les nouvelles tendances et concepts du retail. Tout récemment, il a effectué un tour d’horizon aux USA. Nous lui avons demandé de nous y emmener en nous partageant ses découvertes. Même si Séoul ou la Chine sont les destinations phares du moment, NY reste une ville très inspirante. Philippe de Mareilhac a eu quelques coups de cœur lors de son voyage américain. Pour lui, ces derniers incarnent un exemple de ce qui se fait de mieux en retail.

Le premier : Tin Building.

À Manhattan, place de l’historique Seaport, au bord de l’East River, Tin Building est la destination « Food par Excellence ». L’enseigne est installée dans un magnifique bâtiment offrant une vue sur les ponts de la ville. Le lieu raconte l’histoire du commerce et favorise les échanges.

Dans ce grand food hall, se côtoient restaurants et de très bons commerces de bouche. Le design est très travaillé voire luxueux. Une attention est portée à la signalétique, aux matériaux et aux différentes ambiances. Le merchandising est hyper « gourmand ». Il donne très envie et il est difficile de résister longtemps. Tin Building est un lieu prisé le week-end par les New-Yorkais.

Le second : Van Leeuwen.

On trouve le glacier en traversant le Brooklyn Bridge. Pour Philippe de Mareilhac, il incarne la marque instagrammable par excellence. La boutique est installée au pied du pont et prend place dans une ancienne station de bateaux-pompes. Véritable spot pour les réseaux ! L’architecture donne un côté « candy bar » au lieu. La coque est travaillée avec des moulures et une peinture rose.

Dans le jargon professionnel, le tone of voice est la manière, le style avec lesquels la marque communique avec le public. Chez Van Leeuwen, le tone of voice gourmand et décalé est ponctué par des petits clins d’œil disséminés dans les espaces. Ils animent le parcours client. Le storystelling de la marque est très élaboré. Il rappelle que celle-ci est née dans un camion qui campait sous le pont de Brooklyn. La marque propose des glaces véganes. Les packagings sont magnifiques. Un espace goodies permet de ravir les aficionados de la marque et d’entretenir la communauté J.

Troisième : Vans Williamsburg.

Le quartier branché de Brooklyn est l’endroit où toutes les enseignes veulent être. Vans est la quintessence du concept lifestyle au service d’une marque puisant tous ses codes dans son ADN… le skate.

Dès l’entrée, une immense vitrine très retail met en avant produit / visuel. L’ambiance est celle d’un loft cosy américain. On a un espace avec une grande hauteur sous plafond, des photos d’architecture, de confortables fauteuils stylés, de la végétation… Les produits sont répartis dans toute la boutique avec une mise en scène très lifestyle. À la caisse, on peut admirer de belles planches de skate. On a même un espace dédié à la collaboration du moment avec une star du skate.

Quatrième : Petco.

À Manhattan, plus exactement à Union Square, une enseigne incarne complètement la dimension service d’un concept : Petco. C’est le grand magasin dédié aux propriétaires d’animaux de compagnie, appelés les pet parents.

Chaque service dispose d’un corner et détourne un univers de référence. On a Ruff’s Barber Shop, le salon de toilettage avec tous les codes du barbier. L’ambiance est traditionnelle avec du bois, laiton, miroirs ronds et lumineux, des photos en noir et blanc. Just Food For Dogs est le lieu dédié à l’alimentation. Avec des armoires réfrigérées, un comptoir de préparation pour mettre en valeur la fraîcheur des recettes. On y goûte même des friandises.

Le côté santé est aussi intégré dans le concept avec la clinique Vetco Total Care, son secrétariat médical et une équipe de vétérinaires à disposition. Pour immortaliser des moments de partage et de complicité avec nos animaux de compagnie, le Shop Reddy by Petco propose un photomaton, un miroir « Looking Good » à hauteur canine qui rappelle le mantra de Glossier, ou encore un atelier de personnalisation…

Le parcours prend aussi en compte les « oublis » de nos fidèles compagnons, en mettant à disposition spray et lingettes en cas d’accident.

Le cinquième : Grocer.

Le pop-up Grocer se définit comme LA destination dédiée à la découverte de nouveaux articles d’épicerie dénichés auprès de marques émergentes.

Si l’enseigne s’est initialement fait connaître en ouvrant des adresses éphémères, la toute première adresse pérenne a enfin ouvert ses portes, au 205 Bleecker street, à Greenwich Village.

Une fois à l’intérieur, le design d’inspiration retro nous projette dans une supérette des années 1950. Sol carrelé noir & blanc, simples étagères murales, prix étiquetés directement sur les produits. Ici, c’est très facile de s’imaginer jouer à la marchande ! Deux éléments retiennent particulièrement l’attention.

D’une part, le grand comptoir central, tout en courbes, qui assure les fonctions d’accueil, d’encaissement et de pôle café. D’autre part, le design graphique et ses couleurs primaires qui donnent immédiatement de la personnalité et un caractère ludique à l’endroit.

Une attention est portée à la signalétique des univers, plus amusants et moins descriptifs que d’ordinaire, puisque les produits dénichés par l’enseigne sont rangés dans des univers amusants tels que « saucy & spicy », « puffs & crunchs », « bites & chews ». La promesse est tenue : « grocery shopping, but make it fun ». En français : « faire ses courses en s’amusant ».

Le sixième : Reformation.

Au cœur de SoHo, il est possible de tester le parcours digital de l’enseigne de prêt-à-porter Reformation, dont le dernier flagship a ouvert en juillet.

Passée la sublime façade monochrome jaune, on entre dans un magasin à première vue traditionnel. La collection de vêtements est présentée sur des tables et portants, il y a des miroirs, un espace doté d’un canapé pour l’offre de chaussures et un salon d’essayage. Toutefois l’expérience est plus riche qu’il n’y paraît.

L’espace d’essayage situé au fond du magasin comporte douze cabines, auxquelles les équipes de vente peuvent accéder par l’arrière, via des armoires à double-fond.

Côté client, on s’adresse à un(e) conseiller(ère) qui enregistre les vêtements choisis sur une tablette et prépare la cabine avec les articles souhaités. Une fois à l’intérieur de la cabine, un écran tactile permet de naviguer dans l’offre et de sélectionner de nouvelles pièces (pour compléter un look ou essayer une autre taille). « L’armoire magique » est réassortie en quelques minutes.

Pour le rendu et le confort, l’intensité lumineuse de la cabine peut être modulée. Ce concept hybride, entre un look & feel façon Sézane et la technologie de Amazon Style, donne à voir une façon innovante de repenser l’expérience retail dans la mode.

Le septième : Starbucks Reserve Roastery.

Même si les magazines l’ont beaucoup montré en photo, il faut vraiment y aller pour ressentir la force physique du concept. Car le flagship de Meatpacking est le symbole par excellence de l’expérience de marque.

Philippe de Mareilhac précise qu’on y retrouve tous les marqueurs de l’expérience retail. Starbucks étant un coffee shop avant tout, on a deux grands bars pour la dégustation. On y achète des goodies qui déclinent les codes de la marque et la dimension locale NYC. Un espace de vente en vrac est proposé pour personnaliser son blend.

Tout est pensé pour mettre en condition les clients. Des viennoiseries sortent en continu de grands fours. Un bar à cocktail offre une autre expérience du café avec la découverte d’associations inattendues, offrant ainsi une occasion de démultiplier les modes de consommation. La pièce maîtresse des lieux est une immense machine de torréfaction comme dans Charlie et la chocolaterie, qui brasse les grains et les effluves de café grillé.

En résumé, pour Philippe de Mareilhac, ces sept concepts ont en commun de créer des lieux marquants et vivants qui valorisent le produit, tout en offrant une expérience qui va bien au-delà. Ils sont marquants parce qu’ils sont audacieux et puissants, avec un design recherché et sophistiqué au service de la marque. L’expérience commence avec la beauté du décor, du lieu et tous les codes de la marque sont distillés dans les espaces. Ils sont vivants et dynamiques car tout est pensé pour mettre les équipes en relation avec les clients, créer de l’échange, apporter des services et nourrir la communauté qui gravite autour de la marque.

En misant sur le service, l’humain et l’expérience, le retail mass market américain montre que le shopping doit rester un plaisir et le magasin un lieu attractif. Et c’est là une différence importante avec la France !

Analyse sur le territoire français.

Philippe de Mareilhac approfondit cette remarque en précisant que, depuis quelques années, le critère prix a pris une importance démesurée. Au point que beaucoup de retailers mass market reviennent à des magasins de plus en plus basiques et fonctionnels, où expérience est synonyme seulement d’efficacité. Or, ce désinvestissement dans le retail physique a ses limites. Quand votre magasin s’appauvrit, et qu’il n’est plus qu’un « présentoir » fonctionnel, alors la marque perd progressivement en force. En s’affaiblissant, elle laisse la porte ouverte à de nouveaux concurrents moins chers, qui pourront plus facilement gagner des parts de marché uniquement sur le critère du prix. MV Design a eu l’opportunité de collaborer avec des marques qui ont compris ces enjeux. Et qui ont su concilier beauté de leurs magasins et prix compétitifs, comme Leclerc et Kiabi.

Exemple de Kiabi.

Kiabi est une marque très compétitive en prix mais qui investit dans un concept pour offrir de nouvelles expériences à vivre en famille.

Le centre du magasin est repensé comme un cœur serviciel afin d’enrichir l’expérience client en offrant aux familles un lieu unique qui regroupe l’ensemble des services, au-delà de l’offre classique, avec la mise à disposition de poussettes, un service de prêt d’objets du quotidien, des conseils sur la mode et l’entretien des produits, un espace don et recyclage et un espace dédié à l’animation des communautés en magasin. Cet espace abrite également un coin atelier, pour des animations régulières à destination de la communauté de clients Kiabi comme par exemple : live shopping, coaching mode, partage entre parents, ateliers activités pour enfants…

Kiabi a aussi choisi de transformer l’expérience d’essayage avec des cabines connectées permettant de faire appel à un « kiaber » pour bénéficier de conseils, compléter une tenue, demander une taille complémentaire, consulter le stock disponible. Il existe également des cabines réservables, des cabines « Famille » pour vivre un moment shopping plaisir à plusieurs, sans oublier des cabines express directement dans les rayons.

Mais le concept est aussi allé très loin sur le parcours omnicanal avec le click & collect, la e-réservation ou encore le retour facilité. Il en est de même avec la durabilité, en offrant de la seconde main à petits prix ou en communiquant sur les engagements de l’enseigne. Avec ce concept, Kiabi démontre qu’on peut concilier des prix bas et une expérience marquante en point de vente.

Merci à Philippe de Mareilhac d’avoir été notre guide dans cet article. Merci pour son expertise et son savoir-faire. En conclusion, il s’agit pour la bonne santé de nos commerces, de prendre conscience là aussi des dangers de la paupérisation du marché et de l’appauvrissement concept des magasins.

Il faut réinvestir dans l’humain, la relation, le service et l’expérience. Le commerce, c’est la vie, dans nos centres commerciaux, et au cœur des villes !

Galerie d'images (51)
    Partagez cet article autour de vous
    Facebook
    Twitter / X
    LinkedIn
    Pinterest
    E-mail

    MV Design

    89, rue de Monceau

    75008 Paris

    Tél. : +33 (0)1 47 61 87 02

    www.mv-design.fr

    Retrouvez cet article dans le nda numéro 58
    Image

    Spécial Retail et Résidentiel

    Commander

    À découvrir
    Image
    Architecture remarquable

    Les arcs en ciel de La Porte Bleue

    Par Lionel Blaisse, le 23 septembre 2024
    En septembre dernier, Constructa livrait à Marseille La Porte Bleue, le troisième et avant-dernier édifice de sa parcelle des Quais d’Arenc. Jean-Baptiste Pietri y signe une « arch’itecture » tout aussi inattendue qu’iconique. Éditeur urbain avant l’heure, Marc Pietri a su relever le challenge visant à faire de ce territoire ingrat cerné par les deux autoponts de l’A55 l’emblème du renouveau architectural d’Euroméditerranée. Sa tour La Marseillaise dessinée par Jean Nouvel, l’immeuble de bureaux Balthazar conçu par Roland Carta, La Porte Bleue et la future tour M-99 bâties par son fils défient avec brio le siège de CMA-CGM voisin érigé par Zaha Hadid. Initialement, il était prévu qu’Yves Lion construise à cet endroit une seconde tour de grande hauteur (113 m) abritant un hôtel et une résidence hôtelière. Mais le développement sur plus de vingt ans de telles opérations immobilières est des plus complexe, le contexte qu’il soit économique, sanitaire, politique influe inévitablement sur les programmes. C’est donc un édifice deux fois moins ambitieux (53 m de haut, 13 000 m2) qui vint s’y substituer. Une résidence de tourisme quatre étoiles de 250 unités avec piscine intérieure, restaurant et espaces de réception, en investit les onze premiers niveaux tandis que les sept supérieurs accueillent 68 logements en accession, du T1 au T4 du douzième au seizième étages, des T3 et T4 en duplex aux dix-septième et dix-huitième étages. Arch’itecture méditerranéenne. Dans le contexte tertiaire existant, la construction devait affirmer son destin « résiden-ciel » et son ancrage phocéen. Si le concepteur assigne à sa ville natale une minéralité immaculée, encore voulait-il impulser à son architecture une modénature-signature forte susceptible tout à la fois de déréguler le diktat sériel des immeubles d’habitation de grande hauteur (le sien étant un parallélépipède légèrement trapézoïdal) et cadrer les vues époustouflantes sur la Grande Bleue et la cité tout en les protégeant des ardeurs solaires. Tout le bassin méditerranéen, Maghreb compris, offre une vaste déclinaison d’arches qu’elles soient cintrées, surbaissées, outrepassées, entrecroisées ou brisées, qu’elles soient baies, porches ou arcades. Elles dispensent une ombre et une fraicheur changeantes, modulent l’enveloppe et recadrent les regards. Jean-Baptiste Pietri les a pratiquées en réhabilitant les voûtes de la Major non loin d’Arenc. Mais en rationaliste romantique, il a aussi visité les arènes et amphithéâtres exportés par la Rome antique un peu partout dans son empire qui, à leur tour, ont inspiré tout autant de palais toscans, vénitiens ou amalfitains que celui de la Civilisation italienne de l’EUR mussolinienne que Fendi a heureusement refusé de vouer aux gémonies ! Son projet va donc se présenter comme un monolithe composé de 414 voûtes autoportantes en béton blanc armé bas carbone. Liés par clavetage aux poutres et dalles coulées, treize modules différents de 90 cm d’épaisseur en forme de Y ont été préfabriqués à Aubagne par la société Méditerranée Préfabrication. Leur casquette de 90 cm met les baies vitrées (50 % des façades) à l’abri du vent et du soleil. Le bâtiment est chauffé et climatisé grâce à Thassalia, procédé de géothermie marine à la pointe de la technologie. Une singulière réalisation des plus poétique !
    Image
    L'événement

    Cinna, le télétravail chamboule la maison

    Par Anne-Marie Fèvre, le 10 janvier 2023
    La 16e édition du concours Cinna révélateurs de talents a sélectionné quatre jeunes designers. Sur le thème du télétravail dans un intérieur écologique, ont émergé quatre propositions. Astuces et poésie. Arthur Van-Poucke nous entraine « Ailleurs », Nicolas de Vismes monte sa « Caval », Juliette Collin allume une « Surface » chaude et Robin Thannberger nous branche avec « Kroc ». Ils sont les quatre lauréats du 16e concours Cinna révélateur de talents 2023. Le thème qui leur fut proposé était : « Le home office sous contrainte carbone ». Ou « Pourquoi faire du bureau sa 2e maison quand on peut faire de la maison son 2e bureau ? » Depuis vingt ans, le bureau ne cesse de se transformer, il est devenu à la fois ouvert et intime, offrant aux designers un terrain de jeu pour le recomposer, de l’espace au mobilier, de la lumière à l’acoustique. Mais la pandémie a imposé le télétravail, qui s’est improvisé dans les appartements et maisons. Comment rendre l’activité professionnelle plus compatible avec une vie familiale, dans des espaces exigus ? À cette commande se greffe un autre défi, l’approche écologique, exigée depuis 2019 par la compétition Cinna. Au beau, au fonctionnel s’ajoute la notion de bon. Le lauréat Robin Thannberger a bien saisi l’équation. Il s’adresse « à ceux qui n’ont pas de bureau à la maison ». Il a inventé « Kroc », une desserte compacte qui complète une table ou se place devant un canapé, un fauteuil. Avec sa multiprise intégrée, ce poste de travail en liège, silencieux, antichocs, se déplace facilement. Dans Kroc, qui délimite un petit espace, on range ses outils de travail, on débranche les outils électroniques en un seul geste, ce qui aide à maîtriser sa consommation d’énergie. Il a été conçu dans le Var, région productrice de liège, dans un circuit court. Où Robin Thannberger, diplomé de l’EnsAD Paris est installé, avec son studio Ento. Pour travailler chez soi, Nicolas de Vismes propose un projet minimal de tréteaux fonctionnels et esthétiques. Son nom de « Caval » indique qu’il est mobile, il se déploie et s’installe très simplement dans tout espace. Son style industriel et intemporel, sa conception robuste et durable, ses matériaux (chêne massif, teinté ou naturel, aluminium laqué, cuir végétal ou lin) lui permettent de s’adapter à différents intérieurs. Ce diplômé de l’Ecal de Lausanne a collaboré aussi bien avec Christophe Pillet qu’avec la marque Seb. Quand on travaille en position statique chez soi, on a souvent froid, un pull à col roulé ne suffit pas. Juliette Collin a alors imaginé le bureau « Surface » chauffant. Il s’appuie sur la technologie par infrarouge, consomme moins qu’un chauffage traditionnel. La chaleur émise par rayonnement est similaire à celle du soleil : elle traverse les parois de verre du bureau et réchauffe l’usager gelé. Juliette Collin est en soutenance de diplôme à l’ENSCI-Les Ateliers. Enfin, Arthur Van-Poucke permet d’être « Ailleurs ». Quand on conçoit chez soi, on a souvent besoin d’une petite pause. Il a imaginé un luminaire pour s’évader. Il est fabriqué à partir de chutes de PMMA colorées, récupérées dans une entreprise de distribution de
    Image
    Architecture un lieu

    Brunner, une valeur sûre

    Par Nat Lecuppre, le 6 novembre 2023
    Brunner est un ambassadeur du Made in Germany. Par ses valeurs, son savoir-faire et sa vision de demain, il est un acteur incontournable de l’architecture et du design pour le mobilier à usage tertiaire et collectif. Dès ses origines, lors de sa création en 1977 par Rolf et Helena Brunner, la maison familiale a su démontrer et partager sa passion et sa volonté d’innover, de créer, de concevoir avec une véritable vision éco-responsable. Pour Brunner, le design, pensé en interne mais aussi avec différentes collaborations de designers de renom, doit être beau et fonctionnel, voire utile. La maison ne cesse d’étudier, d’analyser les évolutions du travail, des comportements, pour adapter ses produits aux nouveaux modes de vie. Il redéfinit le flux de travail pour encourager la méthode Agile (nouvelle méthodologie de gestion de projet et de performance). Un avenir durable Brunner ne fabrique pas seulement des meubles, c’est surtout un acteur qui accompagne ses clients en les conseillant et en leur proposant de véritables solutions sur-mesure. Le leitmotiv de la maison : relever le défi de son impact environnemental et concevoir dès aujourd’hui de manière durable des produits pour l’avenir. Depuis plus de trois décennies, Brunner est soucieux de son empreinte écologique et s’engage industriellement pour répondre aux plus hautes normes écologiques. Made in Germany La marque Brunner est une garantie de qualité, de longévité des produits et d’engagement responsable. Les collections design sont confortables et maniables, techniques et inventives et aussi éco-responsables. Certaines étapes de fabrication du mobilier se font encore à la main et relèvent d’un véritable artisanat. La conception des produits permet la maintenance et la réparabilité aujourd’hui indispensables pour l’environnement, et la majorité des composants des produits Brunner peuvent être triés et recyclés. Se faire accompagner et conseiller en France Les distributeurs spécialisés présentent les meubles Brunner. Mais pour découvrir les collections complètes et être conseillé pour un projet personnalisé, quatre showrooms en France sont mis à votre disposition : Paris, Strasbourg, Lyon et Nantes. Le showroom parisien Brunner vous accueille sur rendez-vous au 182, rue La Fayette dans le dixième arrondissement de la capitale, sur près de 300 m2 dans un espace entièrement réaménagé récemment. La configuration des lieux a été repensée pour présenter les gammes de produit mais surtout pour faire découvrir une réinterprétation des nouveaux modes de travail. Il s’agissait pour Anne-Sophie Ithier, Responsable Prescription, de réaliser la plus belle vitrine d’un savoir-faire singulier et de qualité inégalée sur le marché. Dès son arrivée chez Brunner, il y a deux ans, sa sensibilité design et architecturale lui donne cette impulsion pour revoir les espaces. Ils devaient être plus fonctionnels, attractifs mais surtout représentatifs des valeurs de la marque. Afin de créer du lien avec le visiteur, une expérience immersive est imaginée au sein du showroom. Le lieu doit permettre aux clients de se projeter dans les différents types d’espace, que ce soit un hôtel haut de gamme ou un accueil de coworking. Un parcours pensé dévoile différents concepts d’aménagements « future works », déclinés par l’agence de Design Hippolito Fleitz, autour de quatre thèmes :

    Laisser un commentaire

    deux × trois =